Les scientifiques du GECC ont besoin de vous !
Philippe Dufresne - Paris Normandie 11/07/2024
Mieux connaître les cétacés, c’est mieux les protéger. Les membres du GECC en sont convaincus, mais la zone d’observation, au large de la Normandie, est vaste. Ils ont donc besoin d’un coup de main des passionnés.
L’évolution du climat est une réalité et a un impact sur les océans et les mers. Cela se ressent notamment sur les populations animales qui fréquentent de nouvelles zones. L’observation et l’étude de ces populations, et tout particulièrement les mammifères marins, c’est l’affaire du GECC (groupe d’études des cétacés du Cotentin). Basée à Cherbourg, cette association mène ses études de Saint-Malo au Tréport.Maïlys Baudoint gère la zone de la Seine-Maritime, du Havre au Tréport, et tout particulièrement le secteur de Fécamp. À 24 ans, elle est titulaire d’un master en gestion de l’environnement et en écologie du littoral. L’activité principale du GECC repose sur l’observation
« Mais nous n’avons qu’un seul bateau, à Cherbourg et on ne peut pas être partout. Alors nous demandons au public, pour la première année, un coup de main pour un état des lieux » , explique la jeune femme. Pour cela, du 13 au 20 juillet 2024, le GECC demande aux usagers du littoral, promeneurs, touristes et navigateurs d’ouvrir l’œil et de signaler sur une application dédiée à ces observations toute présence de mammifères marins dans les eaux ou à proximité immédiate.
Il peut s’agir de rorquals, de dauphins, de phoques… Ou d’un animal non identifié. « C’est pour cela que nous invitons vivement à joindre une ou plusieurs photos de l’observation pour compléter l’identification » , note Maïlys Baudoint. et de poursuivre : « On peut passer par l’application OBSenMER (https://www.obsenmer.org/) ou envoyer un mail à obs@gecc-normandie-org » .
Les informations transmises sont validées par des membres du groupe d’études puis nourrissent une banque de données. Certaines observations révèlent la présence d’espèces régulières, d’autres de familles plus rares, comme les grands mammifères marins tels que les baleines à bosse ou les orques. Le GECC souligne que « le signalement d’animaux en difficulté peut conduire à leur sauvetage en lien avec Pelagis. »
La campagne d’observation de l’été 2024 a un double objectif. Tout d’abord, elle permet un relevé d’informations à grande échelle. Ensuite, elle met le groupe d’études des cétacés du Cotentin en lumière, car le GECC a besoin de bénévoles toute l’année. « Les observations doivent se faire sur une longue période. Par exemple, nous avons remarqué un groupe d’une quinzaine de dauphins au large de Dieppe en 2024. Chaque aileron est spécifique, c’est un peu la carte d’identité du dauphin. Pouvoir compter sur plus de bénévoles permettrait un meilleur suivi » , résume la jeune femme. Pour aider, le GECC une semaine cet été ou toute l’année, il suffit de prendre contact par mail et de se porter volontaire.
Dix mille contributeurs dans le monde pour OBSenM
Le Groupe d’Étude des Cétacés du Cotentin (GECC) est une association qui fonctionne avec quelques salariés et beaucoup de bénévoles. Elle travaille toute l’année à l’étude et la préservation des mammifères marins, dans les eaux de la Manche, et donc dans celles du littoral normand.
Le partage d’observation est une des forces des différentes associations qui étudient le monde marin sur l’ensemble de la planète. À titre d’exemple, OBSenMER, c’est 10 000 contributeurs dans le monde.
À des fréquences très variables. Le GECC insiste sur l’importance des observations réalisées aussi depuis des bateaux : « Vous pratiquez des activités nautiques ou sur le littoral ? Partagez vos observations de mammifères marins avec le GECC : 07 66 17 50 48, depuis obs@gecc-normandie.org ou directement sur OBSenMER. » Il rappelle que cette plateforme de sciences participatives est gratuite et ouverte à tous.
GECC, Tél : 02 33 10 22 50 – 06 62 18 40 60. Courriel : asso@gecc-normandie.org.Site web https://www.gecc-normandie.org/